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Sentou a tracé un parcours atypique aux côtés des plus grands créatifs de la seconde partie du XXème siècle. De ses anciennes collaborations avec Charlotte Perriand à ses propres collections, en passant par ses partenariats avec Roger Tallon, Isamu Noguchi ou les Tsé-Tsé Associées, cette entreprise visionnaire a du flair et affiche sa préférence pour la création française. Tout commence avec Robert Sentou, natif du sud-ouest de la France et fils de commerçant. En 1952, il crée un atelier de fabrication de mobilier dans le Périgord, à Lalinde. Et il se forge une clientèle idéale avec les architectes français ... Roger Landaud, Etienne Fermigier ou Marc Berthier, responsables de la reconstruction et de la nouvelle politique de logement dans la France de l’après-guerre. Avec Robert Sentou, ont été notamment mis au point le mobilier des stations balnéaires de Port-Leucate et Port-Barcarès de Georges Candilis ou celui du Grand Hôtel Paradis conçu par Roger Fatus.

Alors que l’univers de la décoration explose et que le mot design est partout, la galerie Sentou diversifie son offre avec des créations qui deviendront emblématiques et s’ouvre à de jeunes talents français émergeants : créations décalées des Tsé-Tsé Associées, objets en résine de Migeon et Migeon, textiles de Robert Le Héros…De cette époque, on retient aussi lit extensible d’Alain Tavès que Sentou prend le risque d’éditer. Et après avoir ouvert une boutique boulevard Raspail et revisité son identité graphique, Sentou inaugure, en 2014, un showroom professionnel, rue Moreau, dans le quartier de la Bastille. Mais Sentou, c’est aussi 40 expositions en 25 ans dont l’une, en 2016, a transformé le showroom professionnel en « Café Crypto » entièrement meublé avec la collection Cryptogamme de Roger Tallon, déclinaison d’une forme archétypale, à l’occasion de l’exposition rétrospective que le musée des Arts Décoratifs de Paris lui a consacrée.